lunes, 4 de mayo de 2009

L’Untm fête le 1er mai 2009 : 14 revendications de la centrale non satisfaites par l’Etat - Le gouvernement se dit disposé à examiner les doléances lé

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a célébré la fête du 1er mai par une série de manifestations : une conférence débat sur la sécurité routière, un point de presse, la finale de la coupe corpo, l’enregistrement de Top étoiles et enfin un grand défilé sur le boulevard de l’indépendance. Devant les nombreux membres du gouvernement et présidents d’institutions, le secrétaire général de l’UNTM a dressé un bilan peu glorieux de l’exécution du protocole d’accord du 18 juillet signé par sa centrale avec le gouvernement et le patronat.

Placée sous le signe de la sécurité routière et de la vie chère, la fête du 1er mai 2009 dont le clou a été le grand défilé, a été l’occasion pour la principale centrale syndicale au Mali de faire, d’une part, le point des tournées que le bureau exécutif a faites auprès des entreprises de la place et dans les capitales régionales et, d’autre part, de faire le bilan de l’exécution du protocole d’accord du 18 juillet.

En effet, pour Siaka Diakité, la tournée dans les grandes entreprises de la place a permis de constater que celles-ci sont confrontées à des difficultés incommensurables telles la concurrence déloyale et la contrefaçon.

Le secrétaire général de l’UNTM a salué les positions du gouvernement de ne pas précipiter la signature des ACP et son refus de l’immigration choisie. Quant à l’insécurité routière, il pense qu’il faut prendre des sanctions contre les récalcitrants.

Parlant du protocole d’accord du 18 juillet, il a constaté que des points importants n’ont pas été traités. Il s’agit : de l’avancement des fonctionnaires qui, à la veille de leur départ à la retraite, ont bénéficié au moins de la notation «bon» ; d’amener les prix des produits de première nécessité à un seuil compatible avec les revenus des consommateurs ; de diligenter la relecture des conventions collectives ; de publier le bilan des privatisations ; de revoir les conditions de la privatisation de la CMDT, de l’équilibre des grilles dans la fonction publique.

L’UNTM reproche aussi au gouvernement de ne pas satisfaire la demande d’indemnité de départ à la retraite pour les fonctionnaires, l’agenda du travail décent, le fonds minier.

A ces neuf points, il faut ajouter les cinq revendications formuées en 2008, qui sont : la relecture des textes instituant les primes et indemnités et leur adaptation au contexte actuel ; l’élargissement de la prime de zone aux autres secteurs ; l’octroi d’avantages fiscaux aux entreprises nationales pour assurer leur décollage économique ; la réorganisation des unités de l’économie informelle et le prélèvement des cotisations syndicales à la source.

L’UNTM constate également le non versement des indemnités de licenciement à certains travailleurs comme l’ITEMA, la non adoption du plan social de Huicoma.

Concernant, la tournée effectuée dans les régions, elle a permis à la centrale syndicale d’enregistrer certaines souffrances comme les pensions des femmes veuves décédées, la faiblesse des indemnités de missions des chauffeurs, la prolongation de l’âge de la retraite des agents des EPA et des EPIC, la décentralisation des concours professionnels. «Il est impérieux qu’ensemble le gouvernement et le patronat acceptent de donner une suite diligente à ces préoccupations», souligne Siaka Diakité.

Dans un message, le ministère du Travail et de la fonction publique a affirmé que «le gouvernement est entièrement disposé à examiner les doléances qui sont toutes légitimes et constituent ses priorités à savoir : l’éducation, la sécurité de l’emploi, la gestion des ressources humaines, le régime des retraites… qui sont des sujets qui seront examinés et discutés dans le cadre d’un dialogue social direct et franc».

Youssouf CAMARA

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