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viernes, 25 de septiembre de 2009

Pratiques informelles et solidarité en Afrique: solidarités et stratégies de survie en milieu urbain congolais. Les micro-crédits.-


Autor(es) MUNKULU MBATA, Adolphe
Fuente bibliográfica Paris: L'Harmattan, 2008.- 295 p., bibliogr.
ISBN 978-2-296-04699-3
Signatura CA C13415
Fecha de publicatión 01/01/2008
Resumen Cet ouvrage traite des dynamismes en cours dans l’économie informelle. La première partie porte sur les structures traditionnelles et sur la solidarité des Bakongo. La seconde partie analyse l’apport des changements qui ont affecté la société traditionnelle au contact de la modernité. La troisième partie porte sur l’importance du tissu économique, social et culturel en milieu urbain. La dernière partie propose des pistes de réflexion sur la réduction de la pauvreté.
Topónimo(s) République-démocratique-du-Congo
Tema(s) Sciences humaines ; Economie
Palabras clave francesas pauvreté ; micro-crédit ; économie informelle
Palabras clave inglesas poverty ; microcredit ; informal sector
Palabras clave españolas pobreza ; microcrédito ; economía informal

lunes, 4 de mayo de 2009

Fête du travail et revendications du pouvoir d’achat des travailleurs : le gouvernement interpellé !

La célébration de la fête du Travail en RDC a été une occasion mise à profit par les milieux syndicaux pour interpeller le gouvernement sur l’effritement continu du pouvoir d’achat des travailleurs congolais et de l’urgence qui s’impose de mieux défendre ce droit de la classe ouvrière nationale TravailleursDeux allocutions, un cahier de charges et un défilé de 4 heures ont constitué le triple événement qui a marqué la fête du 1er Mai.

Après avoir célébré « la Journée internationale des travailleurs accidentés ou morts en milieu professionnel », le 90ième anniversaire de l’OIT, le monde du travail s’est donné rendez-vous hier vendredi sur le boulevard Triomphal pour le traditionnel défilé des forces vives en présence du vice-Premier ministre en charge de la Sécurité et Défense, Me Mutombo Bakafwa Nsenda et le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, M Kambere. Ce dernier s’est félicité du développement du chantier « Emploi » qui est à l’honneur. Il a évoqué les bons rapports qui caractérisent le monde du travail dans le cadre de la tripartite «Gouvernement, Patronat et Travailleurs », à travers le Cadre permanent du dialogue social. M Kambere a également loué les bonnes relations existantes entre la RDC et l’OIT à travers 36 conventions signées par le gouvernement congolais.

Le président de l’Intersyndicale nationale du Congo, Symphorien Dunia, a profité de l’événement pour déposer le cahier des charges des travailleurs au gouvernement représenté par Me Mutombo.

L’accord de Mbudi et le Smig

Selon Symphorien Dunia, « l’ensemble des masses laborieuses mènent une vie de pauvreté et de misère suite à la modicité de leurs salaires, à l’effritement du pouvoir d’achat du fait de la flambée des prix accentuée aujourd’hui par la crise financière internationale ». Cette situation risque de freiner, l’élan de développement faute de formation d’une frange de la jeunesse et suite au dysfonctionnement de l’administration publique et à la démotivation des fonctionnaires, a constaté M Dunia.

Celui-ci a exigé du gouvernement « l’application intégral de l’accord de Mbudi » relatif au barème salarial des agents de l’Etat principalement des enseignants, professeurs, magistrats, médecins et les autres catégories d’agents faisant partie du personnel de l’Etat. Le syndicaliste a noté que dans le secteur privé, paraétatique ainsi que dans celui de l’économie informelle, les travailleurs continuent à mener une vie indécente malgré « le réajustement du SMIG qui n’a pas amélioré leur pouvoir d’achat faute de mesures d’encadrement prévues par la loi ; allusion faite ici à la Commission nationale des prix et la Commission de suivi et d’évaluation du SMIG.

Manque de volonté politique

M. Dunia a relevé aussi le manque de volonté politique du gouvernement qui, sur les 15 revendications soumises il y a une année, seules deux ont trouvé un début de solution ; à savoir la mise en place du cadre permanent du dialogue social (CPDS) et la prise en charge par le gouvernement du Groupe-travailleurs aux assises de la Conférence internationale du travail. La révision de la loi-cadre de l’enseignement et du statut du personnel des carrières des services de l’Etat, la gestion tripartite de l’INSS et de l’INPP et l’implication des syndicats dans les travaux de réforme des entreprises publiques ont été, entre autres escamotés.

A propos des décrets en matière de réformes des entreprises publiques, l’Intersyndicale nationale du Congo était peinée et s’est posée la question de « savoir pourquoi le gouvernement n’a pas voulu appliquer le prescrit du décret qui l’invite à la consultation et à la concertation avec les partenaires travailleurs avant de procéder à toute réforme qui engage la vie de l’entreprise et celle des travailleurs ». Ils ont demandé au gouvernement « de surseoir à l’exécution de ces derniers décrets, afin de permettre à l’organe compétente, en l’occurrence le Cadre permanent du dialogue social (CPDS) de se saisir de l’ensemble de ces dossiers, de les examiner et de proposer au gouvernement des solutions alternatives ».

Dans le domaine de l’Emploi, Symphorien Dunia a noté que « beaucoup reste à faire dans la mesure où le Plan stratégique de création d’emploi initié par le gouvernement n’a pas encore produit les résultats attendus, à savoir la création de plus de 650.000 emplois en l’an 2008 ». Il a suggéré au gouvernement de « mettre en œuvre un Plan d’investissement d’urgence couplé d’une fiscalité incitative pour attirer les opérateurs économiques ».

(DN/PKF/GW/Yes)

Louis-Paul Eyenga Sana/Le Potentiel


lunes, 6 de abril de 2009

El Congo podrá desarrollarse si las fuerzas políticas construyen un Estado

La película sobre el renacimiento de Katana de Thierry Michel no es el primer intento de este director por mostrar la RDC desde un punto de vista diferente: en 1990, un retrato del “rey” (Mobutu), recientemente la película Congo River daba una visión extraordinaria del mítico río de África. El cineasta belga, Thierry Michel, ofrece una perspectiva histórica de los elementos que filma. Lo que más le interesa es sentir la Historia que se escribe
Para este hombre, nacido en Charleroi (Bélgica) en una región industrial llamada “El País Negro”, no es nuevo rodar una película en una región minera del Congo. Thierry rodó sus primeras películas documentales País Negro, País Rojo y Crónica de las estaciones del acero en la cuenca minera y siderúrgica donde nació. En esta entrevista, nos revela las grandes líneas de su próximo trabajo sobre Kananga.
Después de rodar cuatro películas, ha regresado a la RDC. ¿Qué le llevado esta vez a este país casi arruinado, explotado y saqueado?
Esta vez he regresado para descubrir una provincia en la que llevaba filmando allí una quincena de años pero quería conocerla más en profundidad, es la región de Katanga. Katanga es el pulmón económico de la República Democrática del Congo; es la provincia que ha suscitado todo el interés, toda la codicia del país; es una de las provincias más ricas del mundo por sus minerales como el cobre, el zinc, el cobalto, imprescindibles para el desarrollo y la industrialización de numerosos países, así como por sus minerales estratégicos como el uranio. Pero más allá de todo esto, es una provincia minera. Me apetecía rodar una película sobre una provincia minera. Yo nací al sur de una provincia minera, Charleroi en Bélgica. Este es el sector que más admiro desde que era estudiante y he empezado mi carrera por ahí. He regresado a mis primeras inquietudes. Me gusta el mundo industrial y en especial el mundo minero. Además, también me interesaba Katanga porque hoy en día se juega buena parte de la globalización. En esta provincia tan rica, que hoy es un verdadero escándalo ecológico, se lleva a cabo una guerra económica temible y no solo entre las grandes compañías mineras internacionales y multinacionales pero también entre las grandes potencias. Se aprecia claramente cómo se enfrentan los intereses norteamericanos pero también los asiáticos, principalmente los de China que se ha convertido rápidamente en una potencia en Katanga o los de India, que está tomando cada vez más relevancia.En cuanto a mi cinematografía, al conjunto de las películas que he rodado, he tratado muchos temas humanitarios, sociales y políticos. Mobutu es una parábola sobre la embriaguez del poder, sobre el mecanismo de transmisión de poderes políticos, sobre la pérdida política. Me gustaría hacer una parábola sobre la economía. Y me he dado cuenta de que en Katanga, donde se lleva una doble guerra, están en juego importantes intereses económicos. En el Congo, la guerra civil sigue en algunas regiones de Kivu del Este y de Ituri puesto que aún no han resuelto sus problemas de la guerra. Katanga sigue siendo una provincia que vive en la paz civil pero lleva a cabo una guerra económica y social, puesto que es una región que rebosa de las riquezas naturales más importantes.
Solo queda una profunda miseria en la población. Cientos de personas están obligadas a escarbar en la tierra como en la edad de piedra, a introducirse en las entrañas de la tierra en galerías no seguras y que se suelen derrumbar para intentar asegurar la subsistencia de sus familias.
El último aspecto es el del renacimiento. El renacimiento africano, el renacimiento congoleño, el renacimiento de toda la provincia. Hoy en día, Katanga está viviendo una verdadera revolución industrial. Paradojas de la historia, muy pocos países - no conozco a ninguno- han vivido revoluciones industriales. El Congo había vivido su revolución industrial en la época colonial bajo el dominio de una sociedad tan poderosa como la Unión minera del Alto Katanga que, por supuesto, era una sociedad privada, un monopolio belga, que habían revalorizado las infraestructuras industriales de esta provincia. Y todo este patrimonio heredado en 1960 al inicio de las independencias ha desaparecido desgraciadamente debido a la mala gestión, a la depredación, a todos los males congoleños que conocemos. Esta producción que era muy importante, de 460.000 a 480.000 toneladas, ha disminuido hasta las 12.000 toneladas y ha llevado al desasosiego, al desamparo y al paro a todas estas familias, a toda esta generación de Gecamines, a toda esta cultura industrial y a millares de trabajadores.Hoy en día, -y esto es importante- con la democracia, con un cierto Estado de derecho los inversores de todo el mundo aparecen para hacer renacer esta provincia. Pero en esta guerra económica, cada uno intenta quedarse con la mejor parte y esto contribuye al desarrollo de la provincia. He intentado acercarme a los personajes porque juegan un papel relevante en la historia. Este es el cuarto rodaje y ha durado dos meses. He permanecido cinco meses en Katanga para intentar rodar a esta provincia en mutación e intentar acercarme a personajes claves de esta revolución industrial: industriales importantes, empresarios de la Gecamines, evidentemente al gobernador de la provincia y otros muchos personajes. Pero no me he interesado solamente por la macroeconomía ni por los principales responsables y gestores sino por le destino de estos habitantes que escarban en la tierra por intentar sobrevivir pero que a veces hemos tenido que filmar su muerte. Porque algunos de ellos han sido amortajados mientras estábamos allí; a otros los dispararon durante la represión de las manifestaciones: también estuvimos presentes cuando hirieron a los trabajadores de la Gecamines que se enfrentaban a las fuerzas del orden. Es comparable a las convulsiones de un parto. Es doloroso pero indispensable para el renacimiento de una provincia y se debe sufrir. Es normal. Todas las revoluciones industriales han sido violentas. Hay que recordar que en Bélgica, en la época de la revolución industrial, cuando los artesanos perdieron su trabajo debido a la industrialización, millares de personas en Europa fueron al paro. Hubo revueltas. No es un fenómeno típico africano. Se necesita tiempo para completar esta mutación. La industrialización necesita su tiempo para generar riquezas y desarrollarse. Se inscribe en la historia universal.
Pero más allá de la industrialización y de la mutación, ¿se han causado demasiados daños en el plano ecológico?
Claro que sí. Evidentemente, el problema del Congo es muy complejo. Cuando de repente todas las fuerzas capitalistas del mundo se concentran para desarrollar una provincia, lo hacen primero por el interés de las accionistas. Es normal. Es la regla de la economía mundial, de la ley del mercado y del capitalismo. En el Congo, no existe una economía socialista sino capitalista. Pero esta puede derivar en un imperialismo brutal y salvaje, casi feudal. Por eso se necesitan reglas y un Estado que garantice las reglas de un buen gobierno, de fiscalidad, medioambientales, de redistribución social… Nos encontramos evidentemente ante un Estado en reconstrucción. Por lo tanto, el Estado es débil ante estas fuerzas económicas pero el Estado se reconstruye. Debemos aprender de todo lo que está pasando en Katanga para cambiar la situación y la legislación. Hace falta que esta provincia, la más rica de África, se convierta en el corazón del continente. Pero no debemos olvidar que en 1060, Katanga era más rica que Sudáfrica. La gente de Sudáfrica venía a los hospitales de Katanga. La situación volverá a ser la de antes. El Congo va a poder desarrollarse si las fuerzas políticas construyen un Estado fuerte. Se debe salir del marasmo económico y de esta economía esencialmente informal. En este país, la corrupción se ha institucionalizado. Desde la época de la República del Zaire e incluso de la República Democrática del Congo, la corrupción se ha convertido en un cáncer generalizado. Se debe salir de esta situación, de estas viejas costumbres, de esta mentalidad depredadora para acceder hoy a las reglas de una economía liberal internacional regularizada por un Estado. Es un proceso que el Congo está iniciando pero será difícil.
No es usted un cineasta que ofrece una visión oscura del Congo puesto que sus películas muestran el aspecto negativo del país: Mobutu rey de Zaire, Congo River… hoy solo muestra la anarquía de la explotación de los minerales por las multinacionales en Katanga, debido a los contratos leoninos. ¿Le gustaría inmortalizar esta imagen negativa del Congo en sus películas?
No estoy de acuerdo con usted cuando afirma que mis películas solo muestran aspectos negativos. En Congo River no es el caso. Claro que en mis películas de los años 90, hacia el final del reino de Mobutu, era habitual mostrar la decadencia de un gran país de África. Peroo desde Congo River, he iniciado el renacimiento de todo un país. Puede escoger un fragmento de esta película, por ejemplo el tren que inmoviliza a los agentes de la SNCC en Kisangani durante meses para construir el ferrocarril sin pagarles a cambio. Puede escoger muchas secuencias, sobre todo las del discurso de Mgr Monsengwo, que muestran que el Congo está renaciendo de sus cenizas aunque aún es todo muy reciente. En lo que se refiere a Katanga, no estoy de acuerdo con usted. Acabo de filmar el renacimiento. Acabo de filmar a los inversores que regresan al Congo. Esto es un signo muy positivo. Se retoma el trabajo y las actividades industriales, se reparan las carreteras, espero que próximamente el ferrocarril retome su dinamismo… se está produciendo la modernización de la provincia. Se están reparando algunas escuelas. Todo esto es una buena señal. El gobernador da un mensaje de esperanza. Solo queda por hacer algunas adaptaciones. Claro que hace algunos años, se firmaron algunos contratos en un marco en el que la democracia no estaba garantizada, algunas sociedades firmaron contratos que les eran favorables con códigos mineros y jurídicos aproximados. Pero con el reajuste y con las nuevas negociaciones todo vuelve a ponerse en marcharse. Imponemos objetivos, el Estado retoma sus derechos. Es perfecto. Creo que vamos en la dirección correcta aunque aún haya que erradicar viejos hábitos.
El problema medioambiental siempre resurge. Con los belgas, todo seguía un orden pero hoy existe un problema con la gestión de los residuos tóxicos. No cree usted que ahora que en Occidente se le da cada vez más importancia al medioambiente, ¿lo que está sucediendo en Katanga es un crimen?
Existen crímenes medioambientales y también económicos. Pero existen muchas señales que muestran que el Estado está retomando sus derechos. En Katanga el gobernador amenazó con cerrar algunas empresas porque no reciclaban los residuos tóxicos altamente radioactivos. Evidentemente, es muy grave. Pero lo importante es que el gobierno ha reaccionado. La provincia y el gobierno central han abierto una investigación y pienso que se producirán detenciones. Esto muestra que la impunidad ya no existe. También existen empresas que trabajan ilegalmente, que explotan las minas sin tener el contrato. Con el pretexto de contratos de exploración, tenemos veinte camiones, un buldózer y buscamos minerales. Innegablemente cuando los periodistas hacen su trabajo, las autoridades reaccionan. Sin embargo, los periodistas son los que aseguran la democracia. Cuando estuve rodando mi película, me garantizaron la libertad de expresión. Es extraordinario, jamás había vivido esta situación en este país. No tuve problemas, no me prohibieron filmar ni me quitaron el material. Me parece positivo. Tal vez soy menos negativo que usted. El pueblo congoleño está cansado de la depredación, de la corrupción, de la extorsión…Todo el mundo tiene la esperanza de que la democracia cambie ciertas cosas. Por lo tanto, la sociedad congoleña está comprometida con este movimiento aunque aún queden algunos sectores corruptos pero irán desapareciendo progresivamente. Otro fenómeno que me ha parecido interesante en Katanga es que al no haber un Estado, ni una industria, ha aparecido un mecanismo de supervivencia económica: el informal. Esto ha permitido salir a flote a la población. Las sociedades han construido sus riquezas en el informal. Hoy, algunas personas han entendido que era el final de la economía informal y el principio de la industrialización. Se están cambiando algunos patrones. Es una buena señal. El gobernador ha tomado por ejemplo una serie de decisiones: los minerales no tratados deben quedarse en Katanga y no deben ser transportados a Zambia. Es una revolución industrial importante, una gran mutación que conduce a la modernización pero que tendrá que enfrentarse a numerosas fuerzas ocultas.
Después de haber recorrido todo el país, no tiene usted la impresión que con la importancia que está adquiriendo Katanga, ¿está naciendo un país dentro de otro?
Sí, existen dos Congos. No está Katanga por un lado y el resto del Congo por el otro. Existen provincias más ricas y otras menos desarrolladas. El Congo es su conjunto es un país rico: en Ituri hay petróleo y minerales, y en la depresión del río, petróleo. El diamante se encuentra un poco por todos los sitios. Maniema y la provincia oriental tienen minerales. Kivu posee colombo-tantalita, el Ecuador es inmensamente rico por su madera y por último está el potencial agrícola de la mayoría de las provincias congoleñas de las que no se habla lo suficiente. En mi opinión, la provincia más rica es el Bajo Congo y no Katanga. El problema de las riquezas minerales es que se agotan. Katanga será rico unos veinticinco o cincuenta años más. Después solo quedarán agujeros, canteras inundadas y piedras que ya no tendrán ningún valor. Katanga no puede vivir de sus riquezas mineras. Es una cuestión de generación. En cambio, Katanga tiene otras riquezas como la ganadería o la agricultura. El problema es que se busca el enriquecimiento rápido. Mientras que el Bajo Congo tiene energías renovables como el agua, el río y los rápidos. Es fabuloso. Esta provincia limita con el océano. No olvidemos Inga II y dentro de poco también Inga III, la empresa de aluminio que dicen va a ser muy importante, el hidrógeno, la energía sustitutiva del petróleo…La riqueza del país es extraordinaria. Estamos lejos de otros países como Japón que no tienen ningún recurso pero que cuenta con su tecnología y el trabajo de su población.
¿Cuándo se estrenará su próxima película?
Debo rodar algunas secuencias a finales de febrero, principios de marzo porque habrá algunos cambios. No he terminado el rodaje. Después, está el montaje, he filmado mucho material visual sobre el Congo. Es impresionante todo el material que tengo sobre el Congo desde hace 17 años. Es una memoria del país y de prácticamente todas las regiones. Después seleccionaré el material para hacer el montaje. Estaría satisfecho si la película se estrena en un año. Pero está prevista para principios de 2009.
¿La película trata otros aspectos de Katanga que no sean sus explotaciones mineras?
Esta película no solo habla del presente de Katanga. También es un film histórico. Trabajo con los archivos, evidentemente de la época colonial, de toda la revolución industrial llevada a cabo por la Unión Minera de Katanga pero también con los archivos poscoloniales con la Gecamines y toda la historia de la nacionalización por Mobutu de la Unión minera y de la creación de la Gecamines. No he grabado solamente un Katanga industrial. El trabajo es la base de la vida de los hombres de una región. El trabajo está unido a la vida familiar, sentimental, cultural,… Por ejemplo, en Katanga existe un club de fútbol, el TP Mozembe, que está mejorando. Hemos grabado como este equipo ha ganado la copa de la liga nacional de fútbol (Linafoot). También, hemos filmado la elección de Miss Katanga, Olga de Kolwezi. Grabé su elección y la celebración por la ciudad de Lubumbashi. Otro aspecto muy importante para mí, es la entronización del jefe de Muso Kantanda en una región donde se ha instalado una sociedad minera. Con el eterno debate de fondo de si las concesiones pertenecen a los congoleños o a estas sociedades extranjeras que han firmado contratos y están consideradas como propietarias en una economía capitalista. En resumen, no he filmado el conjunto de la provincia de Katanga sino el eje industrial de Katanga, que va desde Muso Kantanda hasta Kasumbalesa.
Periódico “Le potentiel” 12.11.07 Por Freddy Mulumba KabuayiTraducido por: Marta González Benguria (Universidad de Salamanca) Cinéaste belge, Thierry Michel porte un regard d'historien sur les événements qu'il filme. Ce qui l'intéresse, c'est de sentir l'Histoire qui s'écrit, les forces en présence. Né à Charleroi en Belgique, dans une région industrielle surnommée « Le Pays Noir », réaliser un film dans une région minière au Congo n’est pas une découverte pour lui. Déjà au bassin minier et sidérurgique de son enfance, Thierry réalise ses premiers films documentaires « Pays Noir, Pays Rouge » et « Chronique des Saisons d'Acier ». Il nous retrace les grandes lignes de son prochain film sur le Katanga. Interview.Après la réalisation de quatre films, vous êtes de retour en RDC. Qu’est-ce qui vous amène cette fois-ci dans ce pays presque ruiné, exploité et pillé ?Je suis venu cette fois pour découvrir une province que je connaissais pour l’avoir filmé depuis une quinzaine d’années, mais sans jamais y consacrer vraiment un travail approfondi : c’est le Katanga. Je pense que le Katanga est le cœur économique de la République démocratique du Congo ; c’est la province qui a toujours suscité tout l’intérêt, toute la convoitise de ce pays ; c’est par le monde l’une des provinces les plus riches en minerais hautement importants pour le développement et l’industrialisation de nombreux pays comme le cuivre, le zinc, le cobalt, mais aussi minerais hautement stratégiques tel évidemment l’uranium. Mais, au-delà de tout ceci, c’est une province minière. J’avais envie de réaliser un film sur une province minière. Il faut retenir que je suis né au Sud d’une province minière : Charleroi en Belgique. C’est le secteur que j’admire beaucoup depuis que j’étais étudiant, et j’ai commencé ma carrière sur le secteur minier. Je suis revenu à mes premières émotions. J’aime ce monde industriel et surtout le monde minier. Ce qui m’a intéressé aussi de plus, c’est qu’aujourd’hui au Katanga se joue une partie essentielle de la mondialisation. C’est dans cette province qui regorge des richesses, qui est un véritable scandale écologique aujourd’hui, que se mène une guerre économique redoutable. Entre non seulement les grandes compagnies minières internationales et multinationales des minerais, mais aussi de grandes puissances. On voit bien aujourd’hui comment s’affrontent les intérêts nord-américains, mais aussi asiatiques, principalement la Chine, qui est montée en puissance, d’une manière extraordinaire en très peu de temps au Katanga. Il y a aussi l’Inde qui avait pris déjà une position assez forte, mais qui est en train d’arriver aussi de manière extrêmement importante.Par rapport à ma cinématographie, à l’ensemble de films que j’ai réalisés, j’ai traité de beaucoup de choses sur des questions humanitaires, sociales ; des questions politiques. Mobutu, c’est une parabole sur l’ivresse du pouvoir, sur le mécanisme de passation des pouvoirs politiques, sur la déperdition politique. Je voudrais ici faire une parabole sur l’économie. Et j’ai trouvé que des enjeux économiques étaient redoutables au Katanga, où se mène à la fois une double guerre. J’ai estimé qu’au Congo aujourd’hui il y a la guerre civile dans certaines régions de l’Est du Kivu et de l’Ituri avec des problèmes non encore résolus, des résidus de la guerre. On peut dire que le Katanga est toujours une province qui vit dans la paix civile. Mais, il mène à la fois cette guerre économique, mais aussi une guerre sociale, dans ce sens que c’est une province qui regorge de richesses nationales les plus importantes. Reste aujourd’hui une misère profonde de la population où plusieurs centaines de personnes sont obligées d’aller gratter la terre à mains nues comme à l’âge de la pierre taillée, s’enfoncer dans les entrailles de la terre dans les galeries qui ne sont absolument pas sécurisées et qui s’effondrent régulièrement, pour essayer d’assurer la subsistance de leurs familles.Le dernier aspect, c’est la renaissance. La renaissance africaine, la renaissance congolaise, la renaissance de toute une province. Aujourd’hui, le Katanga vit une véritable révolution industrielle. Paradoxe de l’histoire, très peu de pays – je n’en connais pas – ont vécu des révolutions industrielles. Puisque le Congo avait vécu sa révolution industrielle à l’époque coloniale sous l’égide évidemment d’une société aussi puissante que l’Union minière du Haut Katanga qui, bien sûr, était une société privée, un monopole belge, mais avait mis en valeur des infrastructures industrielles de cette province. Et, tout ce patrimoine hérité en 1960 à l’aube des indépendances, s’est malheureusement complètement effondré par la mauvaise gestion, par la prédation, par tout le mal congolais que l’on connaît.Cette production qui était extrêmement importante de 460.000 à 480.000 tonnes a sombré vers 12.000 tonnes, et a mis toutes ces familles, toute cette génération de la Gécamines, toute cette culture industrielle, tous ces milliers de travailleurs dans le désarroi, dans la détresse, au chômage.Aujourd’hui, - et c’est important – la démocratie, un certain Etat de droit fait que, arrivent de quatre coins du monde des investisseurs pour faire renaître cette province. Mais, dans cette guerre économique, chacun essaie d’avoir le plus beau morceau du gâteau pour ses propres intérêts. Mais, cela contribue au développement de la province. J’ai essayé de m’attacher à des personnages parce que l’histoire se fait aussi par les gens qui la font et par les personnages qui la font. C’est le quatrième tournage que je fais et j’ai encore passé deux mois. Si je cumule toutes les périodes passées, j’ai passé cinq mois au Katanga pour essayer de filmer cette province en mutations, et de m’attacher à des personnes-clés de cette révolution industrielle : de grands industriels, de grands patrons de la Gécamines, le gouverneur de la province évidemment qui est un homme déterminant de cette mutation, et bien d’autres personnes. Mais, je me suis aussi attaché non seulement aux macroéconomiques, à ces grands décideurs, à ces grands gestionnaires, mais aussi au destin de ces petits creuseurs qui essaient de survivre jour par jour et dont on a filmé parfois la mort. Puisque certains d’entre eux ont été ensevelis pendant la période où nous étions là ; d’autres ont été tués par balles lors de la répression des manifestations ; nous avions aussi été présents quand des travailleurs de la Gécamines ont été blessés lors des accrochages avec les forces de l’ordre. C’est toute cette convulsion d’un accouchement. Il est douloureux mais indispensable à la renaissance d’une province et ça ne se passe pas sans mal. C’est normal. Toute révolution industrielle a toujours été violente. C’est dire qu’en Belgique aussi, à l’époque de la révolution industrielle, quand les artisans ont été dépossédés de leur travail par l’industrialisation, la machine remplaçant l’homme a mis des milliers de gens en Europe au chômage. Il y a eu des révoltes. Ce n’est pas un phénomène typiquement africain. Une mutation où l’on passe de l’artisanat à l’industrialisation, demande toujours un laps de temps. Que l’industrialisation fasse son temps ; qu’elle génère toute sa richesse, qu’elle se développe. Que des gens perdent leur emploi, cet enjeu historique, un enjeu qui dépasse l’Afrique. On est dans l’histoire universelle.Mais, au-delà de l’industrialisation, de la mutation, il y a énormément de dégâts sur le plan écologique ?Bien sûr. Evidemment, le problème du Congo est un peu complexe. Quand tout d’un coup, toutes les forces capitalistes du monde viennent se concentrer pour développer une province, elles le font d’abord pour les intérêts des actionnaires. C’est bien normal. C’est la règle de l’économie mondiale, de la loi du marché et du capitalisme. Nous ne sommes pas au Congo dans une économie socialiste, mais bien dans une économie capitaliste. Cette dernière peut vite virer vers un impérialiste brutal et sauvage, quasi-féodal parfois. D’où, il faut des règles. C’est pourquoi, il faut un Etat qui garantit les règles de bonne gouvernance, de fiscalité, environnementales, de redistribution sociale… Nous sommes évidemment dans un Etat qui se reconstruit. Donc, l’Etat est faible face à ces forces économiques, mais l’Etat se reconstruit. Je pense qu’on doit tirer des leçons de tout ce qui se passe aujourd’hui au Katanga pour modifier la situation, modifier la législation. Il faut que cette province qui est un Eldorado redevienne le cœur de l’Afrique, la province la plus riche de l’Afrique. On parle aujourd’hui de l’Afrique du Sud, d’accord. Mais, n’oubliez pas qu’en 1960, le Katanga était plus riche que l’Afrique du Sud. Les gens partaient de l’Afrique du Sud pour se faire soigner dans des hôpitaux du Katanga. Mais, la situation va redevenir comme elle était avant. Le Congo va se développer si les forces politiques bâtissent un Etat fort. Il faut sortir d’un marasme économique où l’économie est essentiellement informelle. Dans ce cas, la corruption est devenue presque institutionnelle. Depuis l’époque de la République du Zaïre et même aujourd’hui la République démocratique du Congo, la corruption est devenue un cancer généralisé. Il faut sortir de cette situation, de ces vieilles habitudes, de cette mentalité prédatrice pour rentrer aujourd’hui dans les règles d’une économie libérale internationale régularisée par un Etat. C’est, à mon avis, un processus que le Congo est en train d’amorcer. Mais, avec des convulsions difficiles. C’est un accouchement difficile.N’êtes-vous pas un cinéaste de l’image sombre du Congo puisque vos films ne montrent que le côté négatif de ce pays : Mobutu roi du Zaïre, Congo River… aujourd’hui vous montrez toute l’anarchie de l’exploitation des minerais par les multinationales au Katanga, avec des contrats léonins. Voulez-vous immortaliser cette image négative du Congo dans vos films ?Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous affirmez que mes films ne montrent que des images négatives. Je pense que dans Congo River ce n’est pas le cas. Bien sûr que mes films des années 90, vers la fin du règne de Mobutu, il était normal de montrer la déliquescence de tout un grand pays d’Afrique. Je pense maintenant, depuis Congo River, avoir amorcé la renaissance de tout un pays. Vous pouvez prendre un extrait de ce film, ce train qui immobilise les agents de la SNCC à Kisangani des mois durant pour construire le chemin de fer et relancer la voie ferroviaire, sans les payer. Vous pouvez prendre beaucoup de séquences, notamment les discours de Mgr Monsengwo, qui montrent dans ce film que le Congo renaît de ses cendres, même si les cendres sont encore chaudes.Pour le Katanga, je ne suis pas d’accord avec vous. Je viens de filmer la renaissance. Je viens de filmer les investisseurs qui reviennent au Congo. C’est un signe extrêmement positif. Le travail reprend, les activités industrielles reprennent, les routes sont réfectionnées, les chemins de fer pourront prochainement, je l’espère, retrouver leur dynamisme… la modernisation de la province est en cours. Certaines écoles sont en réfection. Tout cela, c’est bon signe. Le gouverneur porte un message d’espoir à sa base. Il reste des adaptations à faire. Bien sûr qu’il y a quelques années, certains contrats étaient signés dans un contexte où la démocratie n’était pas garantie, que des sociétés ont réussi à signer des contrats qui leur étaient favorables avec des codes miniers et juridiques approximatifs. Mais avec le réajustement, avec les renégociations, on remet les choses en place. On impose des règles, l’Etat reprend ses droits. C’est parfait. Je pense qu’on est dans un bon processus, même s’il y a encore des vieilles habitudes à éradiquer.Il y a un problème d’environnement qui revient toujours à la surface. A l’époque des Belges, tout se passait dans l’ordre, mais aujourd’hui il se pose un problème de gestion des déchets toxiques. Ne pensez-vous pas qu’au moment où l’Occident redonne de plus en plus de l’importance à l’environnement, ce qui se passe au Katanga est un crime ?Il y a des crimes environnementaux, il y a des crimes économiques. Mais, je trouve qu’il y a beaucoup de signes aujourd’hui qui montrent que l’Etat reprend ses droits. J’ai vu qu’au Katanga le gouvernorat menaçait de fermer certaines entreprises parce qu’elles rejetaient en désordre des déchets toxiques à haute radioactivité. C’est très grave évidemment. Mais, l’important est que le gouvernement a réagi. La province et le gouvernement central ont ouvert des enquêtes et je pense que des arrestations sont en cours. Cela prouve qu’il n’y a plus d’impunité. Nous avons également des entreprises qui travaillent en toute illégalité, qui font de l’exploitation minière sans avoir le contrat. Sous couvert de contrats d’exploration, on a vingt camions, un bulldozer, on cherche des minerais. Indéniablement, quand les journalistes font leur travail, les autorités réagissent. Or, les journalistes sont les garants de la démocratie. Quand j’ai tourné mon film, on m’a garanti la liberté d’expression. C’est extraordinaire, je n’ai jamais vécu ça par le passé dans ce pays. Je n’ai pas eu de tracasseries, je n’ai pas eu d’interdictions, je n’ai pas eu de saisie des matériels et chaque fois que je touchais à un point sensible, les autorités essayaient de réajuster les choses en tenant compte du travail qui était fait par les journalistes. Ça me semble positif. Je suis peut-être moins négatif que vous. Je pense qu’aujourd’hui le peuple congolais est fatigué de la prédation, de la corruption, des tracasseries, du racket… Tout le monde a cet espoir que la démocratie doit changer un certain nombre de choses. Le mouvement est donc profond dans la société congolaise même s’il reste encore quelques poches de réseaux maffieux. Ils vont se résorber progressivement. Un autre phénomène que j’ai constaté au Katanga qui est intéressant, c’est qu’à partir du moment où il n’y a plus d’Etat, où il n’y a plus d’industries, il y a eu un mécanisme de survie économique : l’informel. Cela fonctionnait de manière outrancière et a permis une transition. C’était pratiquement une bouée de secours pour que les gens ne meurent pas de faim. Des sociétés ont bâti leurs richesses sur l’informel. Aujourd’hui, certains ont compris que c’était la fin de l'économie informelle et le début d’une industrialisation. Je pense que certains patrons se convertissent. C’est également un bon signe. Le gouverneur a, par exemple, pris un certain nombre de décisions notamment que les minerais non traités ne soient plus transportés en Zambie, mais profitent à la population du Katanga. Je pense que c’est toute une grande révolution industrielle, une grande mutation qui porte énormément espoir. Mais, il faut que cela aboutisse parce qu’il y a des forces occultes qui ne veulent pas de cette modernisation.Ayant parcouru tout le pays, n’avez-vous pas l’impression qu’avec l’effervescence du Katanga, c’est un autre pays qui est en train de naître dans un pays ?Oui, il y a deux Congo. Il n'y a pas le Katanga et le reste du Congo, il y a des provinces plus riches et les provinces moins développées. Le Congo dans l'ensemble est riche : en Ituri il y a du pétrole et du minerai, dans la cuvette il y a du pétrole, il y en a un peu partout du diamant, le Maniema possède des minerais, la province Orientale également, le Kivu à le colombo tantalite, l'Equateur est immensément riche de son bois et puis il y a le potentiel agricole de la plupart des provinces congolaise dont on ne parle pas assez. La province la plus riche, à mon avis c'est le Bas-Congo et non le Katanga. Le problème des richesses minières, c'est qu'elles sont épuisables. Le Katanga est riche pour vingt-cinq ou cinquante ans. Après, il y aura des trous, des carrières inondées et des cailloux qui n'auront plus aucune valeur. Donc, si le Katanga ne vit que de ses richesses minières, il est condamné à terme. C'est une question de génération. Par contre le Katanga a d'autres richesses comme l'élevage et l'agriculture. Le problème, c'est qu'on y vise l'enrichissement rapide. Tandis que le Bas-Congo a une énergie indéfiniment renouvelable avec l'eau, le fleuve, et les rapides. C'est fabuleux. Cette province donne sur l'Océan, elle n'est pas enclavée. Pensons à Inga II et III bientôt, on parle également de l'usine d'aluminium qui va être importante, mais on parle aussi de l'hydrogène, l'énergie de substitution de pétrole… La richesse de ce pays est phénoménale, extraordinaire. On est loin des autres pays, comme le Japon qui n'a rien comme ressource et qui ne compte que sur la technologie et le travail assidu de sa population.Quand est-ce que sortira votre film ?Je prends toujours du temps. Je dois filmer quelques séquences fin février, début mars parce qu’il y aura quelques changements. Je n’ai pas encore fini le tournage. Après il y a le montage, j’ai filmé énormément de matière visuelle sur le Congo. Si j’accumule tout ce que j’ai sur le Congo depuis 17 ans, c’est énorme. C’est une mémoire sur le pays et l’on va dire presque dans toutes les régions. Après, je devrai faire le tri pour faire le montage. Si le film sort dans un an, je serai très heureux. Mais, le film est prévu pour début 2009.En dehors des minerais, le film aborde-t-il d’autres facettes du Katanga ?Ce film n’est pas qu’un film sur le présent du Katanga. C’est aussi un film sur l’histoire.Je travaille sur les archives, celles de l’époque coloniale évidemment, de toute la révolution industrielle menée par l’Union minière du Katanga ; je travaille aussi sur les archives post-coloniales évidemment avec la Gécamines et toute l’histoire de la nationalisation par Mobutu de l’Union minière et de la création de la Gécamines. Autre chose, c’est que j’ai filmé un Katanga pas seulement industriel. La base de la vie des hommes dans une région, c’est le travail. Autour du travail se greffent beaucoup d’autres choses : la vie familiale, sentimentale, culturelle… J’ai voulu montrer que le Katanga, c’est une province où il y a aujourd’hui un club de football qui est en train de monter en puissance : le TP Mazembe. On a donc filmé comment cette équipe a obtenu la coupe de la ligue nationale de football (Linafoot). On a également filmé l’élection de Miss Katanga, où Olga de Kolwezi a remporté la palme. J’ai filmé son élection et sa parade à travers la ville de Lubumbashi.Autre chose d’extrêmement important pour moi, c’est l’intronisation du chef coutumier des Muso Kantanda dans une région où une société minière est venue s’installer. Avec l’éternel débat pour savoir si les concessions appartiennent aux Congolais ou à ces sociétés étrangères qui ont signé des contrats et sont considérés comme propriétaires dans une économie capitaliste. Bref, ce que je fais aujourd'hui, ce n'est pas un portrait de l'ensemble de la province du Katanga. C'est un portrait de l'axe industriel du Katanga, qui part de Muso Kantanda jusqu'à Kasumbalesa.Journal « Le Potentiel » 12.11.07Par Freddy Mulumba Kabuayi